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Climat et Volcans

INTRODUCTION

Eruption du volcan islandais LAKI en juin 1783 :

02- LAKI 1783

 

L’éruption fissurale du Lakkagigar ou Laki s’est produite en Islande à partir du 8 juin 1783. Cette fissure est située dans la partie méridionale du fossé de la ride médio-atlantique. Elle est la conséquence de la dérive des continents dont le père est Alfred Wegener en 1911.

L’Islande est née il y a 20 millions d’années, lors de la création de l’océan Atlantique Nord. Cette île a surgi du fond de l’océan à cause de la montée d’un panache mantellique provenant du tréfonds du manteau et peut-être même de la frontière du noyau. Cet énorme « champignon de chaleur » dans ses mouvements de convection produit donc d’énormes quantités de magma qui s’écoulent périodiquement à la surface de l'Islande.

03- LAKI - M

Sculpture sur fer par M. Gibault, Maître sculpteur Rouen

Le 8 juin 1783, après un mois de tremblements de terre, le réveil de cette zone sensible se manifeste par l’ouverture d’une fissure longue d’une vingtaine de kilomètres. D’énormes fontaines de lave eurent pour spectateur le révérend père Jon Steingrimson qui, durant huit mois, relata jour après jour l’éruption. Le texte en islandais a été traduit en anglais, il est donc possible de découvrir toutes les conséquences de cette éruption, notamment sur la santé des islandais de l’époque.

 

Plus de 100 petits cratères apparurent sur cette fissure, certaines coulées de lave atteignirent 60 km et couvrirent 565 km2. Le total de ces coulées représente 12 km3 avec un débit de l’ordre de 2200 m3/s (un véritable fleuve de feu) qui fait de cette éruption le plus important épanchement basaltique des derniers siècles. D’énormes quantités de gaz furent émises, notamment de soufre, de chlore et aussi du fluor qui contaminèrent les eaux de surface et les pâturages islandais. Cette extraordinaire colonne gaz rejoignit les premières couches de la stratosphère et les courants ascendants, elle se répandit sur tout l’hémisphère nord, notamment en Europe. Appelée par les savants de l’époque «  le brouillard sec » par ce qu’il n’influençait pas les hygromètres, cette brume volcanique collait à la peau, sentait le soufre, desséchait les végétaux, anesthésiait les mouches, etc… Elle créa une véritable pollution naturelle qui eut des répercussions sur la santé des humains et répandit la terreur dans la population. L’astronome De La Lande, dès le mois de juillet 1783, fit un article dans un journal parisien, repris dans le journal de Normandie pour apaiser les esprits bien troublés.

Le brouillard sec, qui séjourna sur la France pendant plus de trois mois, eut un impact sur le climat. L’été 1783 fut chaud avec continuellement de violents orages qui mirent le feu à beaucoup de granges et maisons.

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